Le drap

Chemin cosmique conduisant à la sensualité,

Champ intemporel où se cultive la volupté.

Madame, que de fois j’ai rêvé vous voir ainsi posée sur cet autel fait de drap fin. Ah, Madame, combien j’ai espéré vous voir parée sans nul autre atours que votre nudité ! Vous ne pouvez imaginer qu'ainsi vous êtes mille fois plus jolie. Je vous jure, Madame qu’aucun couturier ne pourrait vous rendre plus fascinante. Plus de contrainte, Madame, vous enserrant les hanches, vous emprisonnant les seins. Plus de fausses peaux vous embellissant soi-disant vos jambes, vos mains. Madame, de cette façon, vous ne ressemblez à aucune autre, vous êtes vous !

Parcours idyllique transcendant nos envies,

Voyage céleste où les ennuis s’oublient.

Madame, une envie me presse d’effleurer votre peau, elle ne doit pas envier ce drap fin. En fermant les yeux, en songe, permettez-moi d’exécuter ce geste. Si j’osais, ce geste rempli de tendresse, me permettez-vous de le suivre du regard ? Madame, croyez-moi, je le fais sans caresse, rien qu’en rêve et déjà, je suis émerveillé ! Mais, Madame, vous me prenez la main !

Couche divine sublimant vos atours,

Autel sublime où se nourrit l’amour !