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Angelo Brenez
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27 avril 2010

la corrida

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Je vais sûrement me faire des ennemis et bien sûr des amis ? J’ai vu une corrida, j’en suis sorti horrifié ! Cette foule ressemblait à celle de la Rome décadente, celle  qui se rassasiais de la douleur et du sang des autres, des hommes comme des animaux !

Cela ne lui fait pas mal !

Le picador venait de lui planter quelques coups, les premières gouttes de sang; apparaissaient.

Mais ça non plus !

Quelques banderilles accrochées à son dos faisaient s’écouler plus abondamment ce liquide écarlate.

Ça  y est, il va lui donner le coup fatal !

Lui, c’était ce lâche en habit de lumière, affrontant un taureau déjà exsangue.

Voilà, il est vainqueur !

Vainqueur d’un animal, essoufflé, déjà à moitié vaincu par les picadors et les banderilleros !

Le taureau n’est pas toujours mort de suite, l’estocade il la reçoit parfois plusieurs fois. Le pire, c’est quand la pauvre bête semble morte et qu’on la traîne en dehors de l’arène, là, on l’achève avec le cuchillo, un petit  couteau espagnole.

Mais, ça ne fait pas mal Monsieur !

Honte à tous ces pays qui laisse encore se dérouler de telles pratiques, parfois au nom des coutumes ancestrales. Quelle hypocrisie ! J’ai juré ne plus assister à une corrida et ne plus mettre les pieds dans aucune région où elle est glorifiée et pratiquée ! 

Et je me suis mis à la place de cette pauvre bête ! 

On me surnomme le taureau,

Je suis l’involontaire Héros

D’une mascarade ridicule,

Victime d’un spectacle, d’un culte.

Malheureux confrère dans la douleur,

Ses grands yeux reflétant la peur,

Un cheval déguisé s’approche,

Monté par un guerrier fantoche.

Le cavalier brandissant sa lance,

Entame autour de moi une danse.

Soudain, je ressens la douleur,

Des coups de piques et pas de cœurs.

Voilà des fantassins maintenant,

Je fonce sur eux, je me défends.

Seul, comment gagner ce combat,

Ils sont si nombreux autour de moi ?

Pourquoi cette foule en délire ?

J’y vois même des gens rire.

Je ne crois plus à une farce,

Il ne faut plus que je m’attarde.

Comment vais-je en sortir ?

Tiens, un autre ! Va-t-il venir ?

Il a mit son habit de lumière

Et ce n’est pas pour me plaire.

Cette lutte devient inégale,

La bataille me sera fatale.

Je n’échapperai pas à mon sort,

Le résultat sera ma mort.

Ils doivent tout savoir de cette issue,

Mais viennent se distraire à ma vue.

Résigné dans cet ultime combat,

Libérez ma douleur, allez-y ! Tuez-moi !

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