Sous le soleil

Cette Afrique lointaine d’où vous êtes venue, cette Afrique que vous n’avez pas connue, cette Afrique se révèle pourtant par votre couleur. Cette Afrique où ce teint causait tant de douleur, nous appelions cela, nos colonies, où nous exploitions à profusion, vos vies.

Cela est paraît-il terminé, cela est-il la vérité ?

Mais loin de moi toutes ces pensées, croyez-moi, vous m’inspirez d’autres idées. Et puis, vous êtes ici, tous ces sévices sont interdits. Je vois en vous un rayon de soleil, nul autre que vous ne ferait pareil !

Une femme pourtant très belle, s’entend souvent dire cette nouvelle et ce n’est qu’une métaphore que pourtant, j’adore mais votre corps, respire la chaleur et comment décrire autrement cette couleur ?

Votre nudité se voit comme de la soie, faite de mille teintes ambrées, paraissant mordorées. Il ne s’agit point de bronzage, cela reflète d’autres adages, des envies de toucher et  d’autres, de caresser. Pas par lubricité mais par curiosité !

Faisant cela, en fermant les yeux, ne serais-je pas transporté vers d’autres cieux ?